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14/07/2019
Voilà la Palme d'Or décernée par le jury cannois et son président Alejandro González Iñárritu réalisateur doublement oscarisé pour "Birdman" et "The Revenant" ? Une palme qui a fait l'unanimité, la moyenne des 36 critiques presse atteignant un superbe 4,8/5 avec un seul commentaire réservé, un 3/5 pour Critikat.com. C'est amusant car je suis très souvent d'accord avec les critiques de ces derniers et cela se vérifie une fois de plus !

Le scénario du film est intéressant, sa mise en scène - qui mélange les genres et les hommages à d'autres longs-métrages du réalisateur - est cadrée et tout ce qu'il faut comprendre de cette fable, parfaitement expliqué. Il ne manque qu'une seule chose : l'émotion ! Le film dure plus de 2h et si les péripéties s'enchaînent à l'écran, la mécanique ultra huilée est tellement visible que les diverses situations s'enchaînent sans effort et sans "plaisir".

Le message que cherche à faire passer le réalisateur est tellement rabâché que j'ai eu l'impression qu'il me prenait pour le simplet du village. Regardez cette pierre qui est censée apporter la chance, qui va se noyer et qui va être responsable des malheurs de la famille... regardez ces cafards qui grouillent dans les sous-sols et se bouffent entre eux pour arriver au même résultat... regardez cette famille riche et sans vrais liens alors que les plus pauvres savent se serrer les coudes... regardez les gens qui ont l'argent mais pas l'intelligence et ceux qui n'en ont pas qui savent se débrouiller...

Les images sont travaillées, les décors et la lumière parfaitement maîtrisés mais la démonstration est faite avec tellement peu de subtilité que les rares moments vraiment intrigants, ceux laissant la place à l'interprétation, sont tout de suite étouffés. Le réalisateur semble vouloir une route unique, une interprétation unique et nous fait embarquer sur des rails que ne renierait pas le fameux "Snowpiercer, Le Transperceneige" (son film précédent).

Bref, une fois de plus la Palme d'or à cannes ne sera pas sur mon podium de fin d'année : "Winter Sleep" et "Entre les murs" peuvent dormir sur leurs deux oreilles, "Parasite" sera une palme plus cérébrale que filmique !
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